Le PMV, la stratégie gagnante pour être rapidement sur le marché !
Souvent, quand un nouveau produit se dessine dans la tête du créateur, celui-ci a mille et une idées pour le rendre intéressant à souhait et surtout, unique. Cela dit, la bête résultante est souvent énorme et difficile à attaquer en son entier.
Le PMV, le « Produit Minimum Viable », est essentiellement une version du logiciel présentant juste assez de fonctionnalités pour satisfaire les premiers clients et obtenir d’utiles retours d’information pour les futurs développements du produit. Mais à qui est-ce de déterminer ce qui compose le PMV ? La réponse est « à tous les acteurs ». Le créateur lui-même, mais aussi et surtout l’utilisateur final, ainsi que le développeur, qui pourra aider à trancher entre finalité et éventuelle difficulté technique.
Il est important de se rappeler qu’on pourra éventuellement en faire des itérations (des versions 2, 3, etc.), et qu’il sera possible d’ajouter de nouveaux incréments à chaque sprint. L’itération et le perfectionnement continu sont un modèle éprouvé depuis plusieurs années pour de nombreux types de produits, et c’est lui qui permet de sortir la création le plus rapidement possible !
La nature même du développement logiciel s’y prête parfaitement avec des méthodologies adaptées. L’objectif est de recevoir des commentaires et opinions le plus rapidement possible et ainsi d’encore mieux cerner les désirs des utilisateurs et ce qui fera pencher la balance dans les options constitutives du produit. Conséquemment, ces retours fourniront également la « liste de souhaits » des versions 2, 3, et ainsi de suite.
Plus concrètement, c’est avec des maquettes, des démonstrations de faisabilité (Proof of Concept), des “spikes” et finalement un prototype fonctionnel, créés conjointement par des designers/experts UX et des développeurs, qu’on peut arriver au meilleur PMV possible. Une boucle de rétroaction fréquente (par exemple à chaque démo de sprint, ou encore à chaque étape importante que l’on s’est donnée) est la clé du succès.
En développement logiciel, il est possible que certaines fonctionnalités soient plus complexes à réaliser ou encore contiennent plusieurs incertitudes techniques. On doit se demander — et confirmer l’hypothèse — si cette fonctionnalité est essentielle au lancement initial, sinon elle ne fera que retarder la mise en marché.
La première impression d’un nouveau produit est cruciale, et on se doit d’avoir potentiellement au moins une fonctionnalité qui le différencie de la concurrence, qui innove ou atteint particulièrement bien son but. On recommande d’en sélectionner quelques-unes et de laisser les autres pour les versions à suivre. Le juste milieu, le PMV créant un engouement tout en n’offrant pas tout d’un coup, est un mélange magique qu’on peut atteindre à l’aide d’une équipe méticuleuse épaulée d’expert logiciel qui pourra calculer la faisabilité/complexité, la mesurer aux autres fonctionnalités et émettre des recommandations techniques.
Généralement, un produit minimum viable contient chaque strate d’un produit, mais en version incomplète (par exemple, on veut qu’il y ait un forum ou un blogue, mais au début, il n’y aura pas la possibilité de faire de recherche dans ledit forum/blog). Parfois, une fonctionnalité entière n’est pas vraiment essentielle et fera un ajout très excitant pour l’utilisateur lorsqu’elle sera proposée.
Attention, incomplet ne signifie pas « qui contient encore des anomalies ! » Si l’utilisateur expérimente trop d’anicroches, il peut vivre une telle frustration qu’il ne reviendra pas pour les versions subséquentes.