Récap techno Spiria - № 381 - Rentabilité de l’IA, les chiffres de Windows 11, Snapdragon Series X, etc.

Intelligence artificielle, une rentabilité qui reste à trouver

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Les grandes entreprises technologiques comme Microsoft et Google investissent massivement dans des outils basés sur l’intelligence artificielle, mais elles peinent à en tirer de l’argent. La raison en est que les modèles d’IA générative sont très gourmands en puissance de calcul et demandent donc de nombreux serveurs puissants, dotés de puces haut de gamme et énergivores. Le Wall Street Journal rapporte par exemple que certains services, comme l’assistant de codage GitHub Copilot de Microsoft, entraînent des pertes opérationnelles importantes. Bien qu’il ait attiré plus de 1,5 million d’utilisateurs qui paient un forfait de 10 USD par mois pour le service, le coût par utilisateur dépasserait les 20 dollars par mois en moyenne. Ce serait donc environ 15 millions de dollars qui s’envoleraient par mois des poches de Microsoft avec ce seul service.

Bref, pour la plupart de ces outils, l’horizon d’un retour sur investissement est très éloigné et leur pérennité repose sur une baisse des coûts d’exploitation, grâce à des progrès du matériel et à un choix peut-être plus avisé des modèles, certains étant bien moins exigeants que d’autres. Par exemple, Microsoft utilise le LLM le plus complexe d’OpenAI, GPT-4, pour bon nombre de ses fonctionnalités d’IA. Le WSJ fait remarquer que l’utilisation de ce modèle pour des tâches de base telles que le résumé d’un courriel revenait à “faire livrer une pizza par une Lamborghini”, suggérant que l’utilisation des modèles d’IA les plus performants peut s’avérer exagérée pour des tâches élémentaires.

⇨ Ars Technica, Benj Edwards, “So far, AI hasn’t been profitable for Big Tech.”

2023-10-10

Windows 11 est actif sur 400 millions d’appareils

Surface Laptop Studio. © iStock.

Lancé il y a deux ans, Windows 11 serait actuellement utilisé sur plus de 400 millions d’appareils actifs par mois, selon des informations recueillies par Windows Central, et devrait atteindre les 500 millions d’appareils actifs d’ici début 2024. C’est une adoption plus lente que pour Windows 10 qui avait atteint pour la première fois les 400 millions d’appareils actifs un peu plus d’un an après sa sortie — un taux d’adoption que Microsoft avait indiqué comme étant 115 % plus rapide que pour Windows 7 — et avait dépassé les 600 millions d’appareils quelques mois après son deuxième anniversaire.

Différentes raisons peuvent expliquer cette relative lenteur. Lorsque Windows 10 a été lancé, il s’agissait d’une mise à jour gratuite pour tous les PC Windows 8.1 et la plupart des PC Windows 7, mais il avait été indiqué que la gratuité ne durerait qu’un an, ce qui a sans doute motivé des utilisateurs à faire le saut plus rapidement. Aussi, de très nombreux PC ne sont pas en mesure d’installer Windows 11 en raison d’exigences matérielles strictes, notamment la présence d’une puce TPM (“Trusted Platform Module”). Les chiffres de la plateforme de jeu Steam donnent une part de marché de 39 % à Windows 11 (et encore 60 % pour Windows 10).

⇨ Windows Central, Zac Bowden, “Exclusive: Windows 11 is active on almost half a billion devices, ahead of Microsoft’s expectations.”

2023-10-17

Protection renforcée contre les maliciels sur Android

Google Play Protect. © Google.

Le système antimaliciel de Google Play, appelé Google Play Protect, a toujours été capable de rechercher des logiciels malveillants dans les applications téléchargées en dehors du Google Play Store, mais il utilisait jusqu’à maintenant des techniques rapides en arrière-plan, des fichiers de définition par exemple. La nouvelle technique, qui se veut bien plus efficace, est beaucoup moins discrète pour l’utilisateur. L’analyse retardera en effet l’installation de votre application avec une interface d’analyse en plein écran, le temps que Google effectue en temps réel un contrôle approfondi du code sur sa propre infrastructure. Une fois l’analyse terminée, les utilisateurs obtiennent un résultat leur indiquant si l’application semble sûre à installer ou si l’analyse a déterminé qu’elle est potentiellement dangereuse et que l’application ne doit donc pas être installée. Cette analyse ne devrait se déclencher que lors de l’installation d’applications qui n’ont jamais été analysées auparavant pour aider à détecter les menaces émergentes. Google indique que cette amélioration de Google Play Protect a commencé à être déployée sur tous les appareils Android dotés des services Google Play dans certains pays, à commencer par l’Inde, et s’étendra à toutes les régions dans les mois à venir.

⇨ Ars Technica, Ron Amadeo, “Android will now scan sideloaded apps for malware at install time.”

2023-10-18

Le chiffrement de Window 11 Pro ralentit considérablement votre SSD

Samsung SSD 970 EVO Plus NVMe. © iStock.

BitLocker est la technologie de chiffrement de Windows qui protège vos données contre les accès non autorisés en chiffrant votre disque et en exigeant un ou plusieurs facteurs d’authentification avant de le déverrouiller. Malheureusement, comme le révèle Tom’s Hardware au travers de différents tests, ces opérations de chiffrement/déchiffrement dégradent jusqu’à 45 % la performance de votre SSD sur Windows 11 Pro, ce qui est une situation un peu frustrante si vous voulez bénéficier de toute la puissance de votre plateforme matérielle. La raison en est que Windows 11 Pro active de force la version logicielle de BitLocker lors de l’installation, sans fournir de moyen clair de désactivation, alors que de nombreux SSD sont dotés d’un cryptage matériel qui effectue de manière bien plus performante tout le traitement directement sur le disque. Si vous avez acheté un PC avec Windows 11 Pro, il y a de fortes chances que le logiciel BitLocker y soit activé en ce moment. Dans l’article lié ci-dessous, vous apprendrez comment vérifier si le chiffrement logiciel est activé. Et, mauvaise nouvelle, si vous voulez désactiver le chiffrement logiciel au bénéfice de celui intégré à votre SSD, cela nécessite une réinstallation complète de Windows et de toutes vos applications. La dernière option disponible est de renoncer au chiffrement de son SSD, mais cela n’est assurément pas très sécuritaire.

⇨ Tom’s Hardware, Jarred Walton, “Tested: Windows 11 Pro’s On-By-Default Encryption Slows SSDs Up to 45%.”

2023-10-19

Snapdragon X, les nouveaux processeurs pour PC de Qualcomm

© Qualcomm.

Qualcomm a annoncé que sa très attendue nouvelle génération de processeurs ARM pour PC a désormais un nom : la série Snapdragon X. L’entreprise indique que l’identifiant X distinguera désormais ses plateformes PC des autres catégories de produits Snapdragon, c’est à dire principalement les puces pour mobile. Qualcomm fabrique des puces pour PC depuis des années, par exemple le Snapdragon 8cx Gen 3 qui équipe des appareils Surface, mais ces puces n’arrivent pas à rivaliser en puissance avec les processeurs Core d’Intel ou Ryzen d’AMD. Cela devrait changer avec la série Snapdragon X dont l’arrivée est prévue l’année prochaine. La raison en est qu’il s’agira des premières puces conçues avec les technologies de Nuvia, une entreprise fondée par d’anciens membres de l’équipe de design de puces d’Apple et qui avait été achetée par Qualcomm en 2021. La principale évolution sera basée sur de nouveaux CPU dénommés Oryon, qui remplacent les Kryo et qui promettent de “nouveaux niveaux de performance”. Pour le reste, les Snapdragon X intégreront bien sûr des cœurs GPU et une unité de traitement neuronal (NPU) accélérant l’IA, et il est très probable qu’ils continueront à inclure un modem 5G.

On devrait savoir plus de détails sur les technologies et les performances de ces nouveaux processeurs lors du Snapdragon Summit qui se déroulera du 24 au 26 octobre.

⇨ Ars Technica, Andrew Cunningham, “Qualcomm will try to have its Apple Silicon moment in PCs with ‘Snapdragon X’.”

2023-10-11