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Récap techno Spiria - № 377 - Faille Microsoft Cloud, ChapGPT sur Windows 3.1, fin des NUC d’Intel, etc.

14 juillet 2023.

Adieu Core i3, i5, i7 et i9

Intel® Core™ Ultra.

Intel® Core™ Ultra.

Avec l’arrivée de la 14e génération de puces Core (Meteor Lake), Intel a décidé de simplifier les désignations de sa gamme vedette en laissant tomber les “i”. Place donc aux niveaux Core 3, Core 5, Core 7 et Core 9 ! Aussi, Intel abandonne la mention de génération qui accompagne chaque série Core. Ainsi, vous ne verrez pas officiellement de série Core de 14e ou de 15e génération. À la place, les futures puces Core se verront simplement attribuer un numéro de processeur, par exemple “Intel® Core™ 5 processor 14900K” (mais vous voyez bien que les deux premiers chiffres représentent la génération…). On verra également apparaître des processeurs Core Ultra dans chaque niveau pour les versions haut-de-gamme, par exemple “Intel® Core™ Ultra 5”. Est-ce que tous ces changements vont simplifier la compréhension de la gamme de processeurs ? On peut en douter un peu, même si les gens du marketing Intel vous l’assurent. L’avenir nous dira ce qu’il en est. Paul Alcorn de Tom’s Hardware note que cette nouvelle nomenclature fait beaucoup penser à celle des processeurs Ryzen d’AMD.

PCMag, Michael Kan, “No more i3, i5, i7? Intel’s overhauling how it names its desktop and laptop CPUs.”

Tom’s Hardware, Paul Alcorn, “Intel’s new Core Ultra branding drops the i, looks like AMD's Ryzen branding.”

2023-06-15

Un client ChatGPT pour… Windows 3.1

ChatGPT on Windows 3.1.

ChatGPT sur Windows 3.1. Crédit dialup.net.

Les amateurs de rétro-informatique apprécieront : le développeur anonyme derrière Windle, un clone de Wordle qui tourne sur Windows 3.1, s’est lancé dans le développement d’une application permettant d’utiliser ChatGPT sur le même système d’exploitation (lancé il y a plus de trente ans, rappelons-le). “Je ne voulais pas que mon Gateway 4DX2-66 de 1993 soit exclu de la révolution de l’IA, alors j’ai construit un assistant d’IA pour Windows 3.1, basé sur l’API OpenAI”, explique le développeur dans un fil de discussion de Hacker News.

Le défi de ce projet était en grande partie l’absence de librairie 16-bit permettant la gestion des connexions cryptées TLS 1.2, une fonctionnalité indispensable pour communiquer avec les serveurs d’OpenAI. Yeo Kheng Meng, qui a publié un client ChatGPT pour MS-DOS, s’en était sorti avec un proxy qui s’exécute sur un système plus moderne et qui assure à la volée le décryptage des données HTTPS. Le développeur de WinGPT a choisi une autre voie : il a entrepris de réaliser un port 16 bits de la bibliothèque WolfSSL afin de prendre en charge les connexions TLS 1.2 et 1.3 de façon native dans Windows 3.1. Écrit en C, WinGPT est compatible avec toutes les versions 16 ou 32 bits de Windows 3.1, mais ne fonctionne pas en mode natif sur les versions 64 bits. Si vous avez la chance d’avoir un ordi sous Windows 3.1 qui est encore opérationnel, vous pouvez télécharger WinGPT ici. Vous pouvez aussi avoir recours à Wine si vous êtes sur Linux ou macOS.

Ars Technica, Andrew Cunningham, “Person who made the Windows 3.1 port of Wordle is back with a ChatGPT client.”

2023-06-26

Les développeurs accueillent favorablement l’IA dans leur travail

AI.

© iStock.

Le sondage annuel du site Stack Overflow auprès de sa large communauté de développeurs révèle que 77 % d’entre eux sont favorables à l’utilisation de l’IA dans leur flux de travail et que 70 % utilisent déjà ou prévoyent d’utiliser des outils basés sur l’IA cette année. Ils sont cependant très sceptiques quant à la qualité des résultats produits : seulement 3 % des répondants ont déclaré faire “très confiance” aux outils de codage basé sur l’IA, tandis que 39 % ont déclaré leur faire “plutôt confiance”. 33 % des personnes interrogées mettent en avant l’augmentation de la productivité. L’enquête annuelle a reçu 90 000 réponses provenant de 185 pays, selon Stack Overflow.

Parallèlement, Stack Overflow tente d’endiguer la déferlante de contenus générés par l’IA qui pollue sa propre base de connaissances créée par la communauté. En décembre dernier, l’entreprise a temporairement interdit la soumission de contenu généré par l’IA, mais elle est revenue sur sa décision en mai, laissant reposer le fardeau du tri entre le bon grain et l’ivraie à ses modérateurs, et entraînant ainsi certaines tensions au sein de la communauté.

The Verge, James Vincent, “Stack Overflow survey finds developers are ready to use AI tools — even if they don’t fully trust them.”

2023-06-13

Intel met fin à ses mini-PCs

NUC 11 Enthusiast, a gaming mini-PC.

NUC 11 Enthusiast, un mini-PC pour les joueurs. © Intel.

Depuis 2012, Intel conçoit et commercialise sa propre gamme de mini-PC, sous le nom de NUC (Next Unit of Computing). Mais selon des informations recueillies par The Verge auprès de Mark Walton, porte-parole d’Intel, l’entreprise a décidé de faire tomber le couperet sur cette gamme de produits. Walton indique qu’Intel a “décidé d’arrêter l’investissement direct dans l’activité Next Unit of Computing et de réorienter sa stratégie pour permettre aux partenaires de l’écosystème de poursuivre l’innovation et la croissance des NUC”. On comprend donc qu’Intel pourrait encore travailler avec des partenaires pour commercialiser des NUC ou des produits similaires. Aussi, Intel promet de continuer à assurer le support des produits NUC actuellement sur le marché.

Le premier NUC, commercialisé en 2012 au prix de 399 USD, ressemblait à un Mac Mini et était équipé d’un processeur Intel Core i3. Puis, au fil des ans, Intel avait sorti des modèles plus musclés, dont certains dédiés au jeu. Les NUC visaient à apporter la vitesse, la taille et la faible consommation d’énergie d’un Ultrabook dans le domaine des ordinateurs de bureau, en remplaçant les ordinateurs de bureau laids et encombrants par quelque chose de bien plus discret. On ne peut s’empêcher d’associer cet abandon aux récentes difficultés financières d’Intel. L’entreprise connaît en effet une période délicate après la fin du boom des PC causé par la pandémie. Aussi, elle a annoncé en avril dernier vouloir se dessaisir de son activité de serveurs préconstruits.

Ars Technica, Andrew Cunningham, “No more NUC: Intel’s weirdly named mini PCs seem to be going away.”

2023-07-11

Grosse faille de sécurité dans le nuage de Microsoft

Email.

© iStock.

Microsoft a révélé qu’un groupe de pirates informatiques, dénommé Storm-0558 et basé en Chine, a réussi à pénétrer à partir du 15 mai dans un nombre non identifié de comptes de messagerie liés à environ 25 organisations, dont des agences gouvernementales d’Europe occidentale et des États-Unis, dans le but probable de collecter des renseignements. Selon le Washington Post, c’est le gouvernement américain qui a informé Microsoft de l’existence de l’attaque. “Des fonctionnaires ont immédiatement contacté Microsoft pour trouver la source et la vulnérabilité de leur service infonuagique”, a déclaré Adam Hodges, porte-parole du Conseil national de sécurité. Le groupe a utilisé de faux jetons d’authentification pour accéder aux comptes de messagerie touchés, passant inaperçu pendant un mois jusqu’à ce que Microsoft entame son enquête le 16 juin, suite à des “informations rapportées par des clients”. Microsoft a déclaré avoir renforcé ses défenses en ajoutant de “substantielles détections automatisées” afin de signaler les activités associées à l’attaque et elle travaille actuellement avec l’Agence de cyberdéfense du ministère de la Sécurité intérieure pour protéger les utilisateurs concernés.

The Verge, Jess Weatherbed, “Chinese hackers breached US government emails via Microsoft Cloud exploit.”

Ars Technica, Andy Greenberg, “How a cloud flaw gave Chinese spies a key to Microsoft’s kingdom.”

2023-07-13