Récap techno de la semaine - № 182 - Yoga Book, Predator Thronos, Aibo, batteries lithium-ion et Magic Leap One démonté

Nouveau Yoga Book de Lenovo

Yoga Book C930. © Lenovo.

Lenovo a présenté la seconde génération de son Yoga Book, la première étant sortie en août 2016. Le concept est très original : le Yoga Book se présente comme un livre que vous pouvez ouvrir ; vous vous trouvez alors face à un écran tactile à gauche (LCD IPS, 10,8 pouces, 2 560 x 1 600) et à droite, à une surface de papier électronique tactile de mêmes dimensions (E-Ink, 10,8 pouces, 1 920 x 1 080). Cette surface peut vous servir à prendre des notes ou dessiner grâce à un stylet (Wacom Active Pen). Si vous faites pivoter l’appareil et relevez l’écran, la surface de papier électronique affiche un clavier dont les touches disposent de retours haptiques, visuels et sonores. Vous avez alors un tout petit ordinateur portable qui fonctionne avec Windows 10. Le Yoga Book est ainsi une sorte d’hybride entre la tablette et le PC portable. Notons que Lenovo a ajouté une amusante fonction “toc-toc” : tapez deux fois sur la coque extérieure lorsque l’ordinateur est fermé, et il s’ouvrira tout seul. L’autonomie annoncée est d’un peu plus de 8 heures. Le Yoga Book C930 sera disponible en octobre au prix de 1 000 USD (999,99…), ce qui est deux fois plus cher que la première génération.

⇨ The Verge, “Lenovo’s new Yoga Book replaces the keyboard with an E-Ink screen.”

Predator Thronos

Predator Thronos. © Lenovo.

Au salon IFA à Berlin, Acer a présenté une impressionnante chaise (plus exactement un fauteuil) dédiée au jeu vidéo et dénommée Predator Thronos. Il s’agit d’une sorte de cockpit pesant 220 kilos, dont l’assise est inclinable jusqu’à 140°, et qui équipé de trois écrans 27 pouces offrant une vue panoramique qui “enveloppe” le joueur pour une sensation plus immersive. Un panneau de contrôle permet de régler l’inclinaison du fauteuil qui est entièrement motorisé, de relever le bras qui supporte les moniteurs afin de faciliter l’entrée/sortie du joueur dans l’appareil, et de déplacer la tablette supportant le clavier et la souris. Ce “trône de joueur” pose cependant deux problèmes : premièrement, il est très encombrant — vous êtes mieux d’avoir une grande maison —, et secondement, il va probablement coûter très cher — le prix n’a pas encore été annoncé. La commercialisation est prévue pour la fin de l’année. Vous pouvez déjà commencer à faire des économies.

⇨ Circuit Breaker, “A closer look at Acer’s Predator Thronos, the God of gaming chairs.”

⇨ Engadget, “Acer’s Predator Thronos is a cockpit masquerading as gaming chair.”

Aibo disponible aux États-Unis

Aibo ERS-1000. © Sony.

Nous avions salué en novembre dernier le retour d’Aibo, le chien robot de Sony qui avait disparu du marché pendant une douzaine d’années. Malheureusement, le nouveau Aibo ERS-1000 n’était disponible qu’au Japon lors de sa sortie. Mais la situation change. En effet, Sony a annoncé qu’après avoir vendu 20 000 nouveaux Aibo à des clients japonais, le robot canin sera désormais disponible aux États-Unis. Lors d’un événement à son siège social américain de New York, la société a déclaré qu’elle proposera une première édition limitée à partir du mois prochain, avec une livraison prévue avant les Fêtes. Le prix sera de 2 900 USD, et comprend quelques accessoires comme des jouets pour chien. Ce qui est un peu coûteux, mais Aibo a plein d’avantages : inutile de le sortir dehors et pas de budget croquettes. Rappelons que le nouvel Aibo utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour comprendre son environnement et qu’au fil du temps et de ses expériences, le robot développe une personnalité qui lui est propre et qui est dépendante de son maître humain. Cette “personnalité” est sauvegardée sur le cloud de Sony et est donc transférable d’un robot à un autre, ce qui peut être utile en cas d’accident majeur et assure au compagnon robotique un genre d’immortalité.

⇨ IEEE Spectrum, “Sony’s Aibo robot dog is coming to America.”

Batteries lithium-ion plus sûres

Batterie d’un Apple iPhone 7. © iStock.

Les batteries lithium-ion ont souvent fait la une pour une raison peu flatteuse : leur propension à prendre feu et exploser. Pouvant stocker plus d’énergie que toutes les autres chimies d’accumulateur, elles sont cependant indispensables au succès de nombreux appareils modernes comme les téléphones intelligents, les voitures électriques, les drones, etc. Les espoirs sont donc grands de développer des batteries avec au moins le même excellent ratio énergie/masse que les lithium-ion, mais sans les dangers inhérents à cette chimie.

Une batterie lithium-ion est composée d’une ou plusieurs cellules, dont chacune comporte deux électrodes recouvertes d’un film polymère extrêmement mince, appelé séparateur, qui empêche leur mise en contact direct. Un électrolyte, un matériau aujourd’hui généralement liquide, permet aux ions lithium de se déplacer d’avant en arrière entre les deux électrodes, passant par le séparateur poreux pendant la charge et la décharge. Le moindre dommage au séparateur ultra-fin peut mettre les électrodes en contact direct et créer un court-circuit interne, qui peut générer suffisamment de chaleur pour que la cellule s’enflamme. La chaleur de l’incendie peut alors surchauffer les cellules adjacentes, provoquant une réaction en chaîne qui peut facilement faire exploser l’ensemble de la batterie. Au fil de l’usage de la batterie, l’intégrité du séparateur est souvent menacée par le développement de dendrites sur les électrodes, dendrites qui forment de quasi-aiguilles métalliques, un phénomène qui est favorisé par les surcharges. Les chercheurs travaillent donc sur différentes solutions, dont la modification de l’électrolyte, afin d’éviter ou de contrôler ce phénomène. Avec un ajout de polysulfure de lithium et de nitrate de lithium, il semblerait que la formation de dendrites soit stoppée, ce qui laisse espérer le prochain développement de batteries plus sûres.

⇨ IEEE Spectrum, “Less fire, more power: the secret to safer lithium-ion batteries.”

Désassemblage du Magic Leap One

Démontage du Magic Leap One. © iFixit.

Le célèbre site iFixit s’est attaqué au démontage des nouvelles lunettes de réalité augmentée Magic Leap One. Une lecture indispensable et amusante pour tout amateur d’électronique et de hardware. À l’issue du démontage, iFixit conclut que tout a été fait pour sortir le produit au plus vite, quel qu’en soit le coût final du produit (2 290 USD en l’occurrence).

⇨ The Verge, “iFixit’s Magic Leap teardown features super precise engineering and tiny projectors.”

⇨ iFixit, “Magic Leap One Teardown.”