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Récap techno de la semaine - № 312 - Linux sur Windows 11, Eidos Montréal, Twitch piraté, YubiKey Bio et robot Leonardo

8 octobre 2021.

Linux sur Windows 11

Linux on Windows 11.

Windows ❤️ Linux.

Lancé depuis 5 ans déjà, le sous-système Windows pour Linux (WSL) est une couche de compatibilité qui permet de lancer des exécutables binaires Linux (au format ELF) de manière native sur Windows. Cet outil facilite la vie des développeurs, des administrateurs système et de tous ceux qui ont un pied dans les deux mondes. La bonne nouvelle avec l’arrivée de Windows 11 est que le fonctionnement de WSL a été grandement amélioré. D’un côté, l’installation a été simplifiée et de l’autre, il y a enfin la prise en charge des interfaces utilisateur graphiques et de l’audio grâce à l’architecture WSLg. Si vous hésitez encore à vous lancer dans une mise à niveau vers Windows 11, la nouvelle version améliorée du WSL pourrait bien être la meilleure raison de franchir le pas dès maintenant.

Pour installer WSL sur Windows 11, une simple commande wsl --install sans autres arguments suffit pour obtenir Hyper-V et les autres fondements de WSL, ainsi que la dernière version d’Ubuntu. Si vous préférez une autre distribution Linux, faites wsl --list --online pour obtenir la liste des distros possibles. Vous pourrez ainsi installer la distro de votre choix, par exemple : wsl --install -d openSUSE-42. La beauté de la chose, c’est que vous pouvez installer plusieurs distros, chacune ayant son environnement séparé. Vous pouvez faire tourner simultanément autant d’environnements installés que vous le souhaitez, sans craindre que l’un d’entre eux n’entre en conflit avec un autre.

Ars Technica, Jim Salter, “The best part of Windows 11 is a revamped Windows Subsystem for Linux.”

2021-10-07

 

Semaine de 4 jours chez Eidos Montréal

Guardians of the Galaxy.

Guardians of the Galaxy. © Square Enix/Marvel.

Les studios de développement de jeux ont souvent mauvaise réputation au chapitre des conditions de travail, notamment en ce qui concerne la durée du travail. Les périodes dites de “crunch”, où les développeurs n’ont pas d’autre choix que faire des semaines de 65 à 80 heures afin de respecter une date de sortie, ont été souvent décriées, d’autant plus que ces heures supplémentaires ne viennent souvent sans aucune compensation. Ce genre de gestion des ressources humaines a nécessairement des conséquences négatives sur la santé des développeurs et entraîne une baisse de la qualité de leur travail. Elle pousse aussi beaucoup de gens souhaitant bénéficier d’un équilibre travail-vie personnelle à quitter définitivement le secteur. Avec en plus la pénurie généralisée de main-d’œuvre dans l’industrie logicielle, les studios se voient obligés de repenser leur façon de fonctionner afin d’attirer de nouveaux talents et de parvenir à les garder.

C’est dans ce contexte qu’Eidos Montréal, le studio de Square Enix qui travaille actuellement sur le jeu Guardians of the Galaxy de Marvel, a annoncé à ses employés qu’ils travailleraient désormais seulement 4 jours par semaine, du lundi au jeudi. La durée de travail passe de 40 à 32 heures, et ce, sans modifications des rémunérations et des conditions de travail. Le studio indique qu’il souhaite que le temps de travail soit utilisé de manière plus efficace, par exemple en réduisant les réunions internes d’une heure à 30 minutes, et il dit être convaincu “que cette gestion renouvelée du temps de travail va permettre de cultiver la créativité et la motivation des équipes, et devenir un véritable moteur d’innovation et de performance”. Il reste à voir maintenant si d’autres studios se décident à emprunter un chemin similaire.

The Verge, Ian Carlos Campbell, “Game developer Eidos-Montréal is switching to a four-day workweek.”

2021-10-07

 

Massive fuite de données chez Twitch

Twitch.

© Twitch/iStock.

C’est à peu près tout le code source développé par Twitch, le service de streaming de jeux, avec l’historique complet des commits, qui s’est retrouvé offert sur le Net dans un torrent de 125 Go. On y trouve tout le code de twitch.tv, des applications pour mobile, console et desktop, et même celui d’une application qui n’a pas encore vu le jour, une boutique d’Amazon Game Studios qui se voudrait concurrente de Steam. Cerise sur le sundae, on y trouve aussi les outils de sécurité internes de Twitch et des années d’historique des paiements faits aux créateurs. On y apprend ainsi que plus de 80 diffuseurs sur Twitch ont gagné chacun plus d’un million de dollars US sur les deux dernières années. L’ampleur du hack est stupéfiante, et les pirates promettent que ce n’est qu’une première partie des données qu’ils possèdent…

Bien sûr, la première question qui vient à l’esprit est “comment une telle chose est-elle possible ?”. Selon certains témoignages, il s’agit probablement de la conséquence d’une culture d’entreprise malheureusement fréquente où l’on se dit volontiers préoccupé par la sécurité alors que dans les faits, on ne fait pas grand-chose. Les journalistes de The Verge disent s’être entretenus avec de multiples sources qui affirment que pendant leur passage chez Twitch, la direction de l’entreprise privilégiait constamment la rapidité et les résultats financiers au détriment de la sécurité de ses utilisateurs et de ses propres données. Aussi, une de ces sources indique que Twitch a régulièrement choisi de ne pas divulguer les problèmes de sécurité auxquels elle a été confrontée. L’entreprise de son côté n’est pas très loquace, mais explique que l’intrusion malveillante a été permise par une erreur de configuration sur ses serveurs.

Mise à jour. Pas une bonne semaine pour Twitch… Des pirates ont réussi à vandaliser Twitch pendant quelques heures ce vendredi matin, en remplaçant un certain nombre d'images par des photos du PDG d'Amazon, Jeff Bezos. Des utilisateurs ont signalé avoir vu des images de Bezos dans les listes de GTA V, Dota 2, Smite, Minecraft, Apex Legends et bien d'autres jeux sur le service appartenant à Amazon. [Source.]

The Verge, Tom Warren, Ash Parrish, “Twitch’s security problems started long before this week’s hack.”

2021-10-07

 

Nouvelles clés de sécurité YubiKey Bio

YubiKey Bio.

YubiKey Bio. © Yubico.

Yubico a annoncé une nouvelle gamme de clés matérielles qui vous permet de déverrouiller vos identifiants avec votre empreinte digitale. Comme rien n’est plus fastidieux que de taper des mots de passe, la fonction est la bienvenue. Bien sûr, avec ces clés YubiKey Bio (bio pour “biométrique”, pas pour “biologique”…), l’option classique d’introduction d’un code PIN est cependant toujours disponible si vous portez des gants ou si vos doigts sont mouillés, par exemple. Ces clés prennent en charge les dernières normes d’authentification FIDO2/WebAuthn et U2Fopen, auxquelles Yubico contribue ; elles fonctionnent donc parfaitement dans les environnements Windows, macOS, Linux et ChromeOS. Elles fonctionnent aussi d’emblée avec diverses plateformes d’entreprise, notamment Microsoft 365, Microsoft Azure Directory, Citrix Workspace, Okta et Duo. Les YubiKey Bio ont une architecture à trois puces, où l’empreinte digitale est stockée séparément et en toute sécurité, ce qui, selon Yubico, contribue à renforcer la protection contre les attaques physiques. La version USB-A de la YubiKey Bio coûte 80 USD et la version USB-C 85 USD.

Ars Technica, Scharon Harding, “New Yubico security keys let you use fingerprints instead of passwords.”

2021-10-05

 

Léonardo, le drone bipède

Caltech’s Leonardo.

Leonardo. © California Institute of Technology.

Leonardo est un robot vaguement humanoïde des plus étranges. Développé par l’Institut de technologie de Californie (Caltech), il combine une paire de jambes légères avec des propulseurs montés sur son torse qui sont suffisamment puissants pour assurer son équilibrage dynamique et pour le soulever du sol. Ce qui lui permet, par exemple, de faire du skateboard avec grâce, une performance assurément peu commune dans le domaine de la robotique. Il pèse 2,5 kg et mesure 75 cm et consomme 544 watts, dont 445 watts pour les hélices et 99 watts pour l’électronique et les jambes. L’intérêt de Leonardo est le travail sur la complexe combinaison de deux moyens propulsifs et leur fonctionnement de concert pour atteindre l’objectif désiré. Le robot utilise ainsi le contrôle synchronisé des propulseurs à hélice et des articulations des jambes pour réaliser des transitions en douceur entre ses modes de vol et de marche. Dans sa version actuelle, la principale limitation de Leonardo est l’autonomie que lui offre sa batterie embarquée (un maximum de 100 secondes en vol et de 210 secondes en marchant). L’équipe de recherche continue à travailler sur l’amélioration du robot, notamment à lui ajouter des fonctions d’intelligence artificielle et de déplacement autonome, ainsi que la possibilité de manipuler des objets.

YouTube, “LEONARDO: a bipedal walking robot that can fly, slackline, and skateboard.”

IEEE Spectrum, Evan Ackerman, “This flying biped can skateboard and slackline.”

2021-10-06