ZTE, première victime de la guerre commerciale américaine
Le fabricant chinois de téléphones ZTE Corporation, fondé en 1985 et qui emploie 75 000 personnes, annonce mettre fin à ses opérations et sera probablement conduit à la faillite sauf revirement exceptionnel de l’administration Trump. ZTE est le numéro 2 du secteur du téléphone intelligent en Chine, après Huawei, et le numéro 4 aux États-Unis.
Les activités de ZTE sont devenues intenables après qu’une décision du gouvernement américain ait interdit aux entreprises américaines d’exporter des technologies vers l’industriel chinois. ZTE est fortement tributaire des composants fabriqués aux États-Unis, en particulier les puces Qualcomm. Selon Reuters, hors logiciel, au moins 25 % des composants des téléphones de ZTE provenaient d’entreprises américaines. L’interdiction d’exportation comprend aussi la suite standard d’applications Android de Google (qui inclue Google Maps et le Play Store). L’année dernière, ZTE avait admis avoir élaboré un plan pour vendre des technologies américaines à l’Iran et à la Corée du Nord en violation des lois américaines sur les sanctions. ZTE a payé 890 millions de dollars en pénalités et a déclaré avoir réglé le problème et réprimandé les employés coupables. Mais le mois dernier, l’administration Trump a accusé ZTE de continuer à mentir au gouvernement américain, alléguant que les employés coupables n’avaient pas été sanctionnés par la direction de l’entreprise.
L’autre grand fabricant chinois de téléphones intelligents, Huawei, a eu du mal à conclure des accords avec les opérateurs téléphoniques américains en raison des pressions exercées par les organismes de réglementation américains qui s’inquiètent de la sécurité nationale.
⇨ Ars Technica, “The Trump administration just forced smartphone maker ZTE to shut down.”