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Un déclin annoncé pour COBOL

24 février 2022.

IBM System/360.

Ordinateur central IBM System/360 au centre informatique des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble, janvier 1968. Photo Ron Kroon/Anefo. Archives nationales néerlandaises.

COBOL, le langage âgé de plus de 60 ans, refuse de mourir depuis longtemps. De nombreux gros systèmes à travers le monde l’utilisent encore et les cobolistes sont toujours très recherchés (vous pouvez même suivre des cours de programmation COBOL développés par IBM en partenariat avec l’Open Mainframe Project). Mais des signes montrent que les grandes organisations qui disposent de gros systèmes COBOL sont de plus en plus enclines à envisager une transition vers des langages un peu plus modernes comme Java. Walter Sweat, directeur technique d’Astadia, une entreprise qui aide les entreprises à moderniser leurs infrastructures, estime que l’abandon du COBOL est une tendance croissante. Il y a deux ans, la moitié seulement des clients potentiels avec lesquels il s’est entretenu souhaitaient faire évoluer leurs systèmes vers un autre langage de programmation. Aujourd’hui, il estime que 75 à 80 % d’entre eux souhaitent abandonner le COBOL. Mais Barry Baker, vice-président chez IBM, tempère en affirmant que le COBOL n’est pas près de disparaître, même s’il est de plus en plus facile de traduire les applications critiques dans des langages plus modernes et polyvalents.

Cette brève est l’occasion de ressortir une vieille blague dont nous ne nous lassons pas : un programmeur COBOL avait fait tant d’argent avec le bogue de l’an 2000 qu’il avait pu se payer une cryogénisation très haut de gamme. Bien plus tard, il est ressuscité d’entre les morts, et il demande pourquoi on l’a décongelé : “Nous sommes en l’an 9999. Et vous connaissez COBOL.”

IEEE Spectrum, Sam Byford, “Long-enduring COBOL may still have a shelf life.”

2022-02-24