L’IA au secours du marché des GPUs ?
A100 GPU. © Nvidia.
Les fabricants de cartes graphiques ne sont pas vraiment à la fête ces dernières années. Après les pénuries de composants qui les ont longtemps empêchés de répondre à la demande, ils font maintenant face au refroidissement du marché des PCs dans un contexte d’inflation et de ce fait, ils ont désormais trop de produits en stock. Mais il y a une lumière au bout du tunnel : l’essor grandissant de l’intelligence artificielle. De nombreuses applications, notamment dans le domaine de l’apprentissage profond, reposent sur la puissance de calcul des GPUs. Par exemple, OpenAI aurait fait appel à environ 10 000 GPUs de Nvidia pour développer ChatGPT, l’outil conversationnel que l’on n’a plus besoin de présenter. Et quand des géants de la technologie comme Microsoft et Google s’apprêtent à intégrer des modèles de langages à leurs moteurs de recherche, ce sont probablement des millions de GPUs qui seront nécessaires. Pour les joueurs, ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Les applications de l’IA pourraient entraîner une pénurie semblable à celle qu’avait causée le boom des cryptomonnaies, même si les grandes entreprises ont plutôt recours à des GPUs spécialisées comme l’ultra-puissante Nvidia A100 pour entraîner les modèles d’IA. Une partie du problème repose sur les capacités de production : Nvidia et les autres préfèrent concentrer leurs capacités de production sur des unités à 15 000-30 000 USD avec une forte marge que sur des cartes grand-public.
⇨ Tech Radar, Muskaan Saxena, “ChatGPT might bring about another GPU shortage - sooner than you might expect.”
2023-02-13