Le long chemin d’Android vers l’abandon du 32 bits
Pixel Tablet “Tangor”. © Google.
Dès 2017, Apple avait mis fin à la prise en charge des applications 32 bits avec iOS 10.3.2, une décision rendue possible par le contrôle total qu’Apple exerce sur le matériel, le système d’exploitation et l’App Store. Dans la galaxie Android, il en va tout autrement avec une multitude d’acteurs aux intérêts parfois divergents. L’écosystème des applications Google Play est probablement le plus avancé dans la prise en charge du 64 bits. Toutes les applications entièrement écrites en Java ou en Kotlin bénéficient déjà d’une compatibilité automatique avec le 64 bits. Google a aussi imposé dès 2019 que les applications utilisant du code natif, généralement des jeux, devaient fournir des versions 64 bits. Mais beaucoup d’applications ne proviennent pas de Google Play, une plateforme qui n’est pas notamment pas disponible en Chine, ou sont préinstallées par les fabricants d’équipement d’origine (OEM). En conséquence, les concepteurs de SoCs comme ARM se montrent un peu frileux à l’idée d’abandonner totalement le 32 bits. Mais les choses sont en voie d’amélioration. Sur le front chinois, les cinq principales boutiques d’applications (Alibaba, Baidu, OPPO, Tencent et Xiaomi) ont convenu d’interdire les applications 32 bits d’ici la fin du mois. Aussi, Google devrait commercialiser à titre de ballon d’essai une tablette Pixel, répondant au nom de code de Tangor, qui ne pourrait utiliser qu’une version purement 64 bits d’Android.
⇨ Ars Technica, Ron Amadeo, “Android could go 64-bit only in 2023, starting with the Pixel tablet.”
2022-08-17