Google pactise avec la censure chinoise
Shanghai, Chine. © iStock/Getty.
En mai dernier, Google a retiré du code de conduite de l’entreprise sa vieille devise non officielle, “Don’t be evil” (ne soyez pas malveillants). Si nous avions besoin de comprendre pourquoi, voici qui devrait éclairer notre lanterne. Pour se conformer aux lois strictes du gouvernement chinois en matière de censure de l’Internet, Google prépare une application de recherche pour Android, disponible uniquement en Chine, qui bloquerait les sites Web et les termes de recherche sur les droits de l’homme, les protestations pacifiques, la dissidence politique, la démocratie, la brutalité policière, la religion et bien d’autres sujets. Une autre application mobile est également prévue, un agrégateur de nouvelles qui ne recenserait que les nouvelles compatibles avec la ligne du Parti. Cette application Google News serait alimentée par l’intelligence artificielle, et non par des éditeurs humains, et fournirait un contenu personnalisé pour chaque utilisateur. Comme quoi l’appât du gain a été plus fort que le code de conduite.
⇨ Mashable, “Leaked document shows Google’s plans for its censored search engine in China.”
⇨ Mashable, “Google is developing a censored news app for China.”