Des robots de Boston Dynamics chez DHL
Stretch. © Boston Dynamics.
Nous sommes bien d’accord que Stretch, le premier robot commercial de Boston Dynamics lancé l’année dernière, est bien moins attrayant et fun que le quadrupède canin Spot ou le bipède anthropomorphe Atlas. Mais il suscite cependant un réel intérêt de la part des entreprises, comme en témoigne le récent achat de robots Stretch par la société de transport de colis DHL. Conçu pour le transport et la manipulation de boîtes dans les entrepôts et centres de distribution, le Stretch peut par exemple décharger un camion, dépalettiser une livraison, déplacer des boîtes, assembler des commandes. Le robot pèse 1 200 kg et se présente sous la forme d’une base à roulettes portant un robuste bras robotique à 7 degrés de liberté, capable de lever une charge maximale de 23 kg (50 livres). Une sorte de pylône latéral, appelé “mât de perception” porte les indispensables capteurs.
Le contrat, d’une valeur de 15 millions (USD), prévoit la livraison d’une “flotte” de robots (dont le nombre exact n’est pas connu) “à plusieurs entrepôts de DHL à travers l’Amérique du Nord au cours des trois prochaines années” où ils commenceront par le travail de déchargement des camions, selon un communiqué de l’entreprise. Si certains peuvent s’inquiéter de la disparition d’emplois du fait de la robotisation, il faut savoir que les entreprises de logistique font face à une massive pénurie de main-d’œuvre. Le secteur américain du transport et de la logistique a enregistré un nombre record de 490 000 offres d’emploi non comblées l’année dernière. Ces emplois, qui sont souvent mal rémunérés et exténuants physiquement, peinent en effet à attirer du monde.
⇨ The Verge, James Vincent, “Boston Dynamics’ most boring robot is getting a sensible job unloading trucks.”
2022-01-26