BlackBerry et les téléphones, une histoire définitivement close

BlackBerry KEYone. © BlackBerry.

Avec Windows Mobile et Nokia, BlackBerry a été l’un des grands acteurs de la téléphonie mobile avant que l’iPhone ne bouleverse tout le marché en 2007. Malheureusement, comme ses deux comparses, BlackBerry n’a pas su faire face à la concurrence et sa part de marché s’est irréversiblement érodée. En 2015, la société abandonnait le développement du système d’exploitation BlackBerry et se lançait dans le téléphone Android avec le BlackBerry Priv. L’année suivante, BlackBerry renonçait complètement au développement de téléphones et autorisait le fabricant chinois TCL à produire des téléphones sous la marque BlackBerry. Les derniers irréductibles utilisateurs d’appareils BlackBerry OS ont perdu l’accès aux serveurs de BlackBerry au début de 2022, leurs appareils se transformant ainsi en des briques non fonctionnelles.

Dernier chapitre de ce triste naufrage industriel, BlackBerry a annoncé la vente de son précieux portefeuille de brevets dans le domaine de la téléphonie mobile pour 600 millions de dollars US. La société indique que les brevets concernent “les appareils mobiles, la messagerie et les réseaux sans fil”. Il s’agit de brevets relatifs aux téléphones de BlackBerry, aux claviers QWERTY et à BlackBerry Messenger (BBM). L’acheteur, Catapult, est une nouvelle société avec un montant énorme de dettes du fait de l’achat, aucun produit et aucun flux de trésorerie. Les observateurs se demandent donc comment l’entreprise va monétiser les brevets de BlackBerry pour survivre. Vraisemblablement, elle va se mettre à poursuivre en justice tous ceux qu’elle estime être en violation de ses actifs nouvellement acquis.

⇨ Ars Technica, Ron Amadeo, “BlackBerry sells mobile and messaging patents for $600 million.”

2022-02-02