Abandon de Dragonfly
Rue de Nankin, Shanghai. © iStock.
En août 2018, un journaliste de The Intercept dévoilait que Google travaillait sur une application de recherche Android réservée au marché chinois. Répondant aux exigences des autorités du pays, l’application devait bloquer les recherches sur les droits de l’homme, les protestations pacifiques, la dissidence politique, la démocratie, la brutalité policière, etc. Bien évidemment, cette information avait suscité la polémique. Des employés de Google, des défenseurs des droits de l’homme et des élus avaient pressé l’entreprise d’abandonner ce projet baptisé Dragonfly. Ce mardi, un représentant de l’entreprise a déclaré que Google avait abandonné tous les travaux sur son moteur de recherche chinois. « Nous avons mis fin au projet Dragonfly », a dit Karan Bhatia, vice-président des politiques publiques de Google, lors d’une audition devant la commission judiciaire du Sénat. Joe Westby d’Amnistie internationale a commenté : « Google doit à présent franchir une étape supplémentaire en s’engageant à ne jamais aider la Chine en ce qui concerne les mesures de censure et de surveillance à grande échelle. Les propos évasifs que l’entreprise a eus par le passé à ce sujet laissent le champ libre à de futurs abus. »
⇨ BuzzFeed News, “A Google VP told the US senate the company has ‘terminated’ the Chinese search app Dragonfly.”